DESCRIPTION :

Arbuste à feuillage persistant (toujours vert) utilisé pour les haies.

Feuilles : vertes, grandes (15 x 6 cm environ), oblongues, dentées sur les bords, épaisses, coriaces, vernissées (luisantes), en position alterne sur la tige. Odeur nette d’amande amère si on les froisse.

Fleurs : blanches, en grappes allongées et dressées, à l’aisselle des feuilles. 5 pétales.

Floraison : Avril-mai

Fruits : DRUPES vertes puis rouge-bordeaux puis noires marquées d’un sillon longitudinal, chair blanche légèrement transparente, noyau ressemblant à un noyau de cerise.

Fructification : de fin août à novembre

Habitat : cultivé pour former des haies. Plante ornementale.

COMPOSITION : 

Les feuilles et les amandes du noyau contiennent un hétéroside cyanogénétique: Prulauraside (prunasoside, amigdaloside).

La teneur des feuilles en acide cyanhydrique (environ 2 g/kg) est maximale en juillet-août.

PHYTOTHÉRAPIE / HOMÉOPATHIE : 

Pas d’usage en phytothérapie.

Attention : certaines recettes d’alcool arrangé propose d’utiliser une feuille de laurier cerise pour donner un goût d’amande. Pas de donnée de toxicité dans ces cas-là.

En homéopathie : utilisé contre les spasmes respiratoires et digestifs. Utilisé aussi en cas de défaillance cardiaque et de collapsus ?

TOXICITÉ : 

Ce sont les feuilles, les fruits verts et le noyau qui sont toxiques.

Dose toxique : 2 feuilles fraîches.

Dose létale : 20 feuilles fraîches ou 5 amandes du noyau.

REMARQUE : la pulpe du fruit ne renferme pas d’hétérosides cyanogénétiques. La graine est souvent avalée sans être mastiquée par les enfants (très peu d’intoxication grave)

SYMPTÔMES : 

Intoxication légère :

• angoisse, gêne respiratoire
• céphalées, vertiges
• nausées, troubles digestifs.

Intoxication modérée :

• vomissements, sécheresse de la bouche.
• accélération de la respiration puis dyspnée.
• odeur d’amande de l’haleine.
• hypotension, tachycardie ou bradycardie,
• ataxie avec faiblesse musculaire.
• extrémités froides, téguments cyanosés.
• parfois stupeur, somnolence et convulsions.

Intox sévère :

• mort par arrêt cardio-respiratoire après une courte phase de coma.

PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE : 

En cas d’ingestion accidentelle ou de faible quantité :

• évaluer si le noyau a été avalé et croqué
• si pulpe du fruit seule avalée : pansement digestif + surveillance à domicile
• si noyau croqué ou feuille avalé : charbon + surveillance hospitalière si quantité supérieure à 1 feuille ou supérieure à 2 noyaux

Dans tous les cas surveillance hospitalière en cas de signes cliniques

En cas d’ingestion volontaire : prise en charge et évaluation pour

• charbon + évacuation digestive précoce
• hospitalisation et traitement symptomatique
• Cyanokit proposé selon évaluation.

Références :  Base de toxicologie :  poisindex – Livre « Précis de Matière médicale homéopathique ».