Animaux marins

Les animaux marins venimeux

La période estivale est propice aux bains de mer. Mais attention, avec ses dizaines de kilomètres de littoral, notre région accueille quelques espèces d’animaux marins venimeux.

La vive

Les vives sont des poissons de 10 à 50 cm de long. Leur appareil venimeux est constitué d’un opercule armé d’un fort aiguillon et de 6 à 7 épines situées sur la première nageoire dorsale. La vive aime les plages sablonneuses où elle s’enfouit.

Circonstances d’envenimation:

  • lors d’une marche sur le sable
  • lorsque l’on saisit à la main du poisson au moment de la pêche
  • lors de la manipulation après la mort du poisson
la vive

La méduse et anémone de mer

L’appareil venimeux des méduses et des anémones de mer est constitué de nématocytes, sorte de capsules emplies de venin et munies d’un harpon. Elles sont simplement urticariantes. Les lésions sont linéaires.

L’éruption régresse en quelques jours, elle laisse une cicatrice linéaire, pigmentée, qui persiste plusieurs mois.

méduse

La raie armée (Rajiforme)

Les espèces venimeuses sont fréquentes en milieu tropical, mais deux espèces peuvent être à l’origine de piqûres sur les côtes de France métropolitaine, la raie aigle (Myliobatis aquila) qui est pélagique et la pastenague (Dasyatis pastinaca) qui vit sur le fond de sable.

Leur appareil dit vulnérant, c’est-à-dire susceptible de causer une blessure, est constitué par un aiguillon barbelé (de grande taille, parfois > 15 cm) fixé à la queue du poisson. On se fait piquer en marchant sur le sable où la raie est enfouie ou en la manipulant sans ménagement.

Dasyatis pastinaca / Raie pastenague
  • Les raies produisent une plaie profonde aux bords déchiquetés, qui saigne abondamment, avec une importante réaction inflammatoire
  • un oedème local parsemé de taches ecchymotiques, purpuriques et de plaques livides ;
  • lymphangite ; adénopathies satellites.
  • La douleur est très vive, elle est maximale en 30 mn à 2 h.
  • Les signes généraux sont inconstants mais possibles : angoisse, nausées, vomissements, malaise lipothymique, hémolyses, hypotensions.

Il n’existe pas avec nos espèces locales de neurotoxicité ni de cardiotoxicité décrites avec des espèces tropicales. L’évolution est dominée par le risque de complications infectieuses locales et générales.

Les raies produisent une plaie profonde aux bords déchiquetés, qui saigne abondamment, avec une importante réaction inflammatoire :

  • un oedème local parsemé de taches ecchymotiques, purpuriques et de plaques livides
  • lymphangite ; adénopathies satellites
  • La douleur est très vive, elle est maximale en 30 mn à 2 h.

Les signes généraux sont inconstants mais possibles : angoisse, nausées, vomissements, malaise lipothymique, hémolyses, hypotensions.

Il n’existe pas avec nos espèces locales de neurotoxicité ni de cardiotoxicité décrites avec des espèces tropicales. L’évolution est dominée par le risque de complications infectieuses locales et générales.

Prescription d’antalgiques ou infiltrations locales d’anesthésiques, après visite médicale. Prévention des complications infectieuses par désinfection locale, antibiothérapie à large spectre, sérothérapie et/ou vaccinothérapie antitétaniques. Ablation des débris d’aiguillon et parage de la plaie.

Le « choc thermique » ne fait pas partie du traitement des envenimations par raie, car cette pratique est inefficace sur du venin diffusé dans de larges plaies.

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