Famille des Cornacées
Nom latin : Aucuba japonica
Noms vernaculaires : Laurier du Japon, Japanese Laurel (GB)
DESCRIPTION :
Plante originaire des basses forêts de montagne du Japon, a été introduite en France vers la fin du 18ième siècle dans les parcs et jardins pour l’aspect décoratif de ses feuilles vert clair panachées de jaune. Au départ seul les plants mâles avaient été introduits. Il n’y avait donc pas de fruits.
Floraison : mai-juin
Fructification : août-octobre, les fruits sont matures de février à mai
ATTENTION : Si les feuilles de l’aucuba sont peu tachetées, elles peuvent être confondues avec celles du laurier cerise (toxique) ou du laurier thym (non toxique). Un bon moyen d’identification est de rechercher des tâches ponctiformes jaunâtres sur les feuilles (= aucuba) et de s’assurer que la baie est rouge écarlate (si elle est bordeaux ou noire, penser plutôt à du laurier cerise)
Autres espèces (feuilles plus ou moins tachetées, allongées et dentelées) : Aucuba japonica crotonifolia / Aucuba japonica rozannie / Aucuba japonica variegata / Aucuba japonica rotundifolia / Aucuba japonica picturata / Aucuba japonica salicifolia / Aucuba japonica viridis
COMPOSITION :
Les molécules isolées de la plante sont l’aucubine, la rhinathine et l’aucuboside.
SYMPTOMES : les Signes cliniques en cas d’ingestion
Une étude du centre antipoison de Lille montre qu’entre 1995 et 2002, 80 intoxications ont été enregistrées (78 ingestions de baies – 2 ingestions de feuilles). Dans 7% des cas : diarrhées. Dans 5% des cas : vomissements.
PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE :
Compte tenu de la taille de la baie, de la taille d’une petite olive ou d’une grosse cacahuète : toujours penser à un syndrome de pénétration.
En cas d’ingestion accidentelle ou de faible quantité (inférieur à 5 baies) : Surveillance à domicile et pansement gastrique
En cas d’ingestion volontaire ou de grande quantité (supérieure à 5 baies) : Surveillance 2 heures à l’hôpital et charbon précoce
Autres utilisations :
L’aucubine est étudiée comme antidote potentiel de l’empoisonnement par certains champignons comme l’amanite phalloïde. (Clinical Toxicology, 22(1), 77-85 (1984)
Pas d’usage en phytothérapie ou en homéopathie
REF : Poisindex 2004 Etude du cap de Lille 2003 La flore du pharmacien – joel reynaud 2002