REMARQUE :

Il existe en France une dizaine d’espèces de chèvrefeuilles sans compter les nombreux hybrides importés en particulier d’Amérique du nord.

Au moment de l’appel il est important de faire une identification précise. Seuls les fruits du camérisier ou chèvrefeuille des haies ou des buissons semblent toxiques. Sa toxicité a entraîné son éviction des cours de récréation et dans la proximité des établissements scolaires en Allemagne.

Les fruits des autres chèvrefeuilles sont douteux mais ne semblent entraîner que des signes digestifs.

Les espèces grimpantes semblent non toxiques. Leur nom latin est Chamacerasus. Les espèces hybrides semblent également non toxiques. Se méfier des espèces buissonnantes.

Les fruits verts sont plus dangereux que les fruits mûrs.

DESCRIPTION :

Pour identifier, consulter « chèvrefeuille (identification) »

Espèces :

• Chèvrefeuille des haies ou des buissons, Camérisier (Lonicera xylosteum)
• Chèvrefeuille des bois (Lonicera periclymenum)
• Chèvrefeuille des jardins (Lonicera caprifolium)

COMPOSITION (Camérisier) :

– fruits : glucoside, la xylosteine
– feuilles : saponine?

SYMPTÔMES :

Le risque toxique toutes espèces confondues, existerait à partir de 30 baies. Des signes digestifs faibles pourraient s’observer à partir de 2 à 3 baies.
La toxicité réelle n’est pas bien connue. Les observations des Centres antipoison en France et en Allemagne montrent une certaine innocuité pour la plupart des chèvrefeuilles.

Les signes cliniques décrits ci-dessous correspondent à une ingestion importante (sup. à 30 baies) de camérisier

• Signes digestifs : vomissements intenses, diarrhées violentes sanguinolentes
• Congestion du visage et de la tête avec hypersudation
• Céphalées, troubles du rythme cardiaques (tachycardie, arythmie), mydriase, asthénie, somnolence, engourdissement, secousses musculaires parfois convulsions et coma.
• Décès possible

Selon l’ouvrage Arnette pédiatrique, le risque cardio-vasculaire et neurologique serait plus théorique.
Possibilité d’apparition de dermatoses.

PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE :

En cas d’ingestion accidentelle et de faible quantité de baies :

• En l’absence de symptômes, surveillance simple au domicile associé à un pansement digestif.
• Si symptômes (souvent digestifs), hospitalisation et surveillance sous scope quelques heures. (Risque tachycardie)

En cas d’ingestion volontaire ou massive :

• Hospitalisation, charbon précoce, surveillance sous scope et traitement symptomatique.

Autres utilisations :

Usage déconseillé compte tenu des confusions dans l’identification.

Autrefois les baies du chèvrefeuille des bois étaient utilisées comme diurétique, les feuilles comme astringent et les fleurs contre la toux. Les baies du camérisier ont toujours été considérées comme toxique.

Pas d’usage connu en homéopathie.

REF : Plantes toxiques, Auteur BRUNETON (Dunod)

– Ressources médicinales de la flore française (GARNIER)

– la flore du pharmacien