Famille des Rosacées
Nom latin : CRATAEGUS (whitehorn) laevigata, Crataegus oxyacantha, Crataegus monogyna
Noms vernaculaires : Bois de mai, Noble épine, Poire d’oiseau, Épine blanche
DESCRIPTION :
Arbuste de 3 à 4 m de haut, à rameaux grisâtres portant de fortes épines.
Habitat : haies, bois clairs, talus ensoleillés. C’est le principal constituant des haies de nos régions en compagnie de l’épine noire et du sureau noir.
Feuilles : glabres, dentées, divisées en 3 ou 5 lobes, vert brillant au-dessus, plus pâle en dessous. Pétiole court et velu.
Fleurs : blanches en corymbes, très odorantes. 5 pétales.
Fruits : drupes rouges à maturité, en forme de petite poire : 5 à 8 mm de diamètre. Contient 2 à 3 graines.
Floraison: mai-juin Fructification: septembre-octobre
Toxiques: amygdaline, acide crataegolique
COMPOSITION :
Elle est fonction de l’organe (feuille, fleur, fruit) et de l’époque de récolte.
Écorce : alcaloïdes voisins de la berbérine
Fleur : triméthylamine, quercitroside, quercetol, aminoalcools, amines, oxyacides aromatiques, triterpénoïdes, dérivés anthocyaniques et flavoniques, tanin et histamine.
Fruit : sucre, acides citrique, tartrique et crataegique, riche en Vitamine C.
Épines : responsables de dermites mécaniques.
SYMPTOMES : les Signes cliniques en cas d’ingestion
TOXICITÉ :
Très peu toxique – voir non toxique
Les fruits de l’aubépine, bien que peu savoureux, sont comestibles frais ou en compotes. Ils sont astringents.
Selon certains auteurs, à fortes doses, ils entraînent une action de type strophanthosidique (?) : hypotension et troubles cardio-vasculaires. Le traitement de ces intoxications serait semblable à celui des intoxications digitaliques avec une surveillance de la fonction cardiaque.
Pour d’autres, la consommation excessive de fruits ou l’abus de l’aubépine en usage médicinal par de jeunes enfants serait responsable d’une hypotension sévère et de troubles cardiovasculaires nécessitant une surveillance cardiaque.
Les adultes seraient moins sensibles à une consommation importante de fruits.
D’autres auteurs considèrent que quelques soient les doses l’aubépine n’a pas de toxicité et que l’action thérapeutique n’apparaît qu’après plusieurs mois de traitement.
Sur 53 intoxications rapportées au cap de Lille. 2 cas de phytodermatoses ont été relevés (enfants tombés dans l’aubépine). 8 autres cas ont été symptomatiques mais l’imputabilité est nulle.
DONC AUCUN CAS SYMPTOMATIQUE.
PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE :
En cas d’ingestion accidentelle : non toxique – Rassurer et ne proposer une intervention médicale (médecin généraliste) qu’en cas de troubles digestifs. Pansement digestif dans ce cas.
En cas d’ingestion volontaire et massive : Pas de lavage ni de charbon. Vérifier le statut tensionnel et cardiaque…avec surtout prise en charge psychologique à l’hôpital.
Autres utilisations : phytothérapie / homéopathie
Propriétés tonicardiaques légères, antispasmodique, sédatif léger
En phytothérapie :
– les fleurs sont utilisées comme tonicardiaque léger : agit sur des symptômes divers tels que manque de ressort physique et moral, irritabilité, palpitation, insomnie, gêne respiratoire, vertiges, angor, sensation d’angoisse, psychasthénie, émotivité ou nervosité excessive en particulier chez l’adolescent. Elles agiraient également comme régulateur de la tension, l’arythmie et la tachycardie.
– les fruits sont astringents et utilisés contre la diarrhée. En tisane, ils sont utilisés par certains contre des formes particulières d’albuminurie (?). D’autres les utilisent en gargarisme contre l’angine.
– l’écorce est employée comme fébrifuge.
Posologie :
– en infusion : 1 c à s de fleurs par tasse 3 fois par jour.
– en décoction : 10 gr de fruits dans 1 litre d’eau à boire sur 2 jours (albuminurie)
– en gargarisme : 50 gr de baies par litre d’eau
– en teinture alcoolique : 20 gouttes 2 fois par jour pendant 3 semaines (hypotenseur) et 40 à 50 gouttes le soir (antispasmodique et hypnotique)
– en comprimé et en solution : présent dans de nombreuses spécialités à visée antispasmodique, sédative et hypotensive avec des posologies variables.
Pour exemple: Euphytose (60 mg/j) – Neurotensyl (450mg/j) – Spasmine (600mg/j)
En homéopathie : Utilisé comme tonique cardio-vasculaire et contre l’hypotension
REF : Thèse « Etude de la toxicité des végétaux supérieurs » de J BERNARD-HUGOT et C DUBOIS).
– Poisindex 2004
– Fournier
– Ressource médicinale de la flore française